lundi 7 mars 2011

Comité d'Action pour la Reconnaissance du Génocide Tzigane

A l'attention de Monsieur le président de l'Assemblée nationale française

L'article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l'assemblée générale des Nations unies, le 9 décembre 1948, affirme :

« Dans la présente Convention, le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :

a)Meurtre de membres du groupe ;

b)Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;

c)Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant
entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;

d)Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;

e)Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe.

Le 02 février 2011, le Parlement Européen a rendu hommage aux victimes tziganes massacrées par le régime nazi lors de la commémoration de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz.

Le Président du Parlement, Jerzy Buzek a souligné qu’« un tiers des personnes détenues à Auschwitz était Rrom, mais la plupart des Européens l’ignorent », évoquant également que « le moment est venu de dire à tout le monde que les Rrom ont vécu le traumatisme du génocide (…) et « que seuls quelques Etats européens ont reconnu officiellement le génocide des Rrom».

En titrant « L’Europe doit reconnaître le génocide Tzigane » le 03 février, le journal Le Monde revient sur le douloureux travail de mémoire qu’il reste à faire dans de nombreux Etats membres.

Certains pays ont été plus aptes à appréhender la question tzigane : « ce génocide sera reconnu en Allemagne en 1982, en Hongrie, un musée consacré à ce génocide est construit en 1998. Ce pays commémore chaque année, depuis 2001, le souvenir des Tziganes victimes de ce génocide auxquels il consacre un cours d’histoire dispensé à tous les adolescents ».

En France, le génocide tzigane n’est toujours pas reconnu.

Tout au long de son histoire, la France s’est trouvée à la tête des combats pour les droits de l'homme.

C’est au nom de ces valeurs universelles et de leur rayonnement, et sans vouloir donner de leçon à qui que ce soit, que nous avons la responsabilité de faciliter activement l'expression du devoir de mémoire à travers le monde, sans aucune exclusive et sans se voiler la face dans notre pays.

Le Parlement européen a montré la voie en honorant la mémoire de près d’un million de personnes trop longtemps oubliées dans la mémoire collective et ne compte pas en rester là.

Cette initiative voulue de longue date par les familles des victimes et les associations tziganes est un acte de reconnaissance historique à l’échelle européenne.

L'histoire de chaque peuple est une partie de l'histoire de l'humanité. À l'époque de la mondialisation, nous devons œuvrer à une compréhension mutuelle de l'histoire de chaque peuple et ainsi faire en sorte que le respect de l'autre soit le ciment d'un monde libre qui assume son passé.

Tout comme nous avons reconnu la Shoah, reconnaissons le génocide tzigane.

Je m’engage dans le Comité d’Action pour la Reconnaissance du Génocide Tzigane.

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