jeudi 27 janvier 2011

Palestine : Monsieur Segura ne prend pas part au Vote au Conseil Général pour "Exiger la Libération d'un Franco-Palestinien"

A part le courage d'une élue socialiste, et de l'ensemble des Elu-e-s communistes qui on voté en faveur d'un Appel du Conseil Général de Seine Saint Denis, pour la libération du Franco-Palestienien, Salah Hamouri.

La droite avec Monsieur Chaussat, conseiller général du Canton Sud d'Aulnay sous Bois se sont abstenus et l'ensemble des Socialistes, dont Monsieur Ségura, Conseiller général du Canton Nord d'Aulnay sous Bois, n'ont même pas denié prendre part au vote.

Ci dessous la Biographie de Salah Hamouri et Le Communiqué du Groupe Communiste du Conseil Général de Seine Saint Denis.






Salah Hamouri est né le 25 avril 1985 à Jérusalem. Il a donc 25 ans.

Son père Hassan Hamouri, restaurateur, est un Palestinien résidant de Jérusalem-Est. Sa mère, professeur, née Denise Guidoux, est française. Elle est originaire de Bourg-en-Bresse (Ain).

Salah Hamouri dispose d’un passeport français, et est dûment enregistré au Consulat général de France à Jérusalem. Salah est parfaitement francophone.

Il a été scolarisé chez les « Frères de Lasalle », une école privée catholique de garçons à Jérusalem-Est. Il a été arrêté une première fois le 30 septembre 2001, juste avant la rentrée scolaire. Il était alors en classe de 11ème (équivalent de la 1ère en France). Il est resté 2 mois en isolement à la Moskobieh, centre d’interrogatoire et de détention de Jérusalem, et ce malgré son jeune âge (il avait à l’époque un peu plus de 16 ans). Il a été jugé et condamné à 5 mois de détention pour avoir collé des affiches et fait de la « propagande anti-israélienne » dans le cadre scolaire. Il a passé le reste de sa détention dans la section des mineurs à la prison de Hasharon. Il a été libéré en janvier 2002 et a réintégré son lycée où il a poursuivi ses études jusqu'à l’obtention de l’équivalent du Bac en juin 2003. Il a alors décidé de poursuivre des études de sociologie à l’université très réputée de Bethlehem.

Il a été arrêté une seconde fois à Bethlehem alors qu’il passait la soirée chez des amis, fin février 2004. Une des personnes présente à cette soirée était recherchée par l’armée israélienne. La maison où il se trouvait a été encerclée et les jeunes présents à cette soirée ont été arrêtés. Salah, qui n’avait rien à se reprocher, a dû malgré tout passer 4 mois en « détention administrative » (système repris de la réglementation de l’époque du Mandat britannique, et permettant à Israël le maintien de Palestiniens en détention sans inculpation ni jugement, sans limitation de durée). Il a passé ces 4 mois dans différents camps militaires (Ofer, Katziot puis Maggido). Il dépendait de la juridiction militaire

La 3ème fois, Salah a été arrêté le 13 mars 2005 alors qu’il se rendait à Ramallah. Il a été emmené à la prison de Moskobiah à Jérusalem. Il y est resté 3 mois, en isolement et en interrogatoire. Un mois après son arrestation, sa famille a appris par la presse qu’il était accusé d’avoir comploté avec 2 autres jeunes contre le rabbin Ovadia Yossef, chef spirituel du parti religieux d’extrême droite SHAS, au motif qu’ils étaient passés en voiture devant le domicile de celui-ci. A cela s’ajoute la présomption de l’appartenance de Salah à un mouvement de jeunesse réputé proche du FPLP, dont Salah n’a jamais été membre. Un « délit d’intention » a été ainsi constitué par le tribunal militaire. Salah a ensuite été transféré à la prison de Beersheba où il est resté un an et demi. Il a ensuite été transféra au centre de Hadarim, puis à Rimonim.

Le 17 avril 2008, après trois ans d’emprisonnement au cours desquels une vingtaine d’audiences ont fait l’objet de reports successifs faute de témoins et/ou d’éléments de preuve permettant d’établir sa culpabilité, Salah a été condamné par le tribunal militaire israélien d’Ofer (situé dans les Territoires palestiniens illégalement occupés) à 7 ans de prison pour « complot et appartenance aux jeunesses du FPLP », et ce à la suite d’une procédure de compromis (« plea bargain »).

Salah a été contraint d’accepter ce compromis, sur les conseils de son avocate israélienne, Maître Léa Tsemel : les termes du compromis étant, en effet, « soit vous acceptez et ce sera 7 ans, soit ce sera pire ».

Depuis, Salah a fait l’objet d’un nouveau transfert, et se trouve à la prison de Gilboa au Nord d’Israël.







« J’IRAI CHERCHER LES FRANÇAIS OU QU’ILS SE TROUVENT »

Nicolas Sarkozy

EXIGEONS LA LIBERATION DE SALAH HAMOURI


En dépit d’un fort mouvement d’opinion, de personnalités, de partis politiques, et d’interventions multiples auprès des autorités concernées en France et en Israël, Salah HAMOURI, jeune franco-palestinien de 24 ans est toujours en prison.


Etudiant à l’université de Bethléem, Salah Hamouri aurait eu « le projet de fomenter des préparatifs » d’agression contre un rabbin ultra orthodoxe qui « aurait pu être assassiné », selon les propos tenus récemment par Monsieur Daniel Shek, Ambassadeur d’Israël en France.

Pourtant, aucune preuve n’a jamais été apportée à ces accusations portées par le tribunal militaire d’occupation d’Ofer en Cisjordanie, une juridiction totalement illégale au regard du droit international. Condamné à sept années d’emprisonnement, non pour des actes mais pour des « intentions » qu’on lui a prêtées, Salah Hamouri en a déjà passé quatre derrière les barreaux.


Comment alors entendre « le silence » de Nicolas Sarkozy à l’égard de la situation de ce jeune franco-palestinien, qui lors de son élection n’avait de cesse de déclarer « J’irai chercher les français où qu’ils se trouvent » ?

Pourquoi d’un côté, brandit-on l’arsenal médiatique et les appuis diplomatiques pour la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit, sur le point d’être libéré, de Florence Cassez, des français de l’Arche de Noé et plus récemment de Clotide Reiss, et de l’autre, on constate une absence totale, un silence honteux du chef de l’Etat. Il aura fallu peut-être fallu le coup de colère d’un artiste courageux, François Cluzet, qui a mis sa notoriété au service d’une cause juste, mais politiquement étouffée, pour que certains médias commencent à relayer l’information.


En France, la solidarité avec cet étudiant franco-palestinien est très active ; un comité de soutien a été constitué, et des personnalités comme Catherine TASCA sénatrice, Christiane Taubira, députée, Marie-George Buffet, députée, Jack Ralite, sénateur, Francis Wurtz, ex-député européen, ou encore Jack Lang et Noël Mamère font partie du comité de parrainage.


Le vote unanime du groupe communiste et citoyen pour une alternative à gauche et celui d’une élue du groupe socialiste a permis de faire adopter, au sein du Conseil général de la Seine Saint-Denis, ce vœu pour la libération de Salah Hamouri, pour le soutien de notre compatriote ainsi que de sa famille. Le groupe socialiste n’a pas pris part au vote et celui de l’opposition s’est abstenu.


Pourtant d’autres Conseils Généraux comme ceux de la Gironde, du Cher et de l’Essonne, les villes d’Aubervilliers, de Bagneux, de Stains et d’autres encore, se sont prononcés en faveur du vœu présenté par les élus communistes et citoyens, un vœu soutenu, au sein de ces collectivités, par l’ensemble de la gauche.


S’appuyant sur l’adoption de ce vœu par notre Assemblée, notre groupe continue de demander officiellement au Président Sarkozy d’intervenir auprès de Shimon Peres, Président Israélien, afin que ce dernier, au nom du respect des règles les plus élémentaires du droit international, crée les conditions à la libération de Salah Hamouri, et de tous les prisonniers politiques de la Cisjordanie occupée, victimes de la politique de l’Etat d’Israël.


Les élu-e-s du groupe communiste et citoyen pour une alternative à gauche du Conseil général de la Seine Saint Denis.


B. Bagayoko, J. Bernard, H. Bramy, G. Garnier, S. Gatignon, F. Haye, J. J. Karman, P. Laporte, J. Ch Negre, N. Roland-Iriberry, J. Rouillon, A.M. Sadi, A Taïbi, membres du groupe.

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