jeudi 7 avril 2011

La délocalisation : détruire des emplois pour en créer, c’est logique !


Pluies de bombes en Afrique et en Afghanistan, trombes de démagogie sur les musulmans, averses de licenciements dans l’industrie, avalanches de suppressions de postes sur les services publics… il paraît que c’est le printemps.

Avec ça Renault, dont l’Etat-UMP est le principal actionnaire, décide de produire ses nouveaux moteurs à basse consommation en Roumanie. Entre 200 et 400 emplois de perdus pour la France, qui n’en avait pas vraiment besoin.

On nous dit : c’est la mondialisation financière, il faut être compétitifs, le protectionnisme c’est mal. Ça paraît logique.

La mondialisation financière c’est la « libre circulation du capital », c’est-à-dire que le pognon s’en va batifoler de par le monde : il est passé par ici, il repassera par là. Du coup, on nous l’assure, si on les empêche de délocaliser et donc de licencier en rond, les « investisseurs » vont ailleurs au lieu de créer des emplois ici. En somme, on laisse détruire les emplois pour les créer ! C’est logique.

La compétitivité, c’est encore mieux. Il y a des pays où on gagne 2 Dollars par jour en bossant 10 heures dans des caves insalubres. Pour gagner la compète, il faut donc trimer 11 heures pour 1 dollar. Et si on veut être vraiment sûr de gagner, il vaut mieux mettre les mômes au turbin dès l’âge de 12 ans : we are the champions ! Plus les travailleurs y perdent, plus la France gagne. C’est logique.

Quant au protectionnisme, c’est la meilleure. On nous dit : faut être ouvert, faut pas se replier sur soi, faut prendre des risques… Résultat, le capital français a le droit de mettre son usine en Roumanie et « exporter » en France : il est protégé, lui. Alors que le travailleur se retrouve au chômage, sans filet. C’est logique. En plus, ils nous prennent par le cœur. Ils disent qu’il faut permettre les délocalisations, car si vous laissez exploiter les gens à l’étranger dans des conditions de travail indécentes, ils vont se développer et nous « rattraper ». Beh voyons, si on crève à la tâche les travailleurs des pays défavorisés c’est pour leur bien, pour qu’ils se développent. Et si, en prime, on désertifie l’Europe et on fout tout le monde au chômedu c’est pour être solidaires. C’est logique.

Bon, et si on leur appliquait leur méthode ? On te délocalise vite fait bien fait ces Messieurs-Dames du MEDEF et de l’UMP pour assurer la compétitivité de la France. C’est vrai que personne n’en voudrait nulle part de cette bande-là. Mais il y a peut-être un endroit qui ferait l’affaire : la Libye, par exemple, ce serait commode, ils y sont déjà.

Glop Lerouge

1 commentaire:

  1. pourquoi donc les capitaux peuvent-ils circuler comme bon leur semble? pas de frontières, peu de contrôles... Pour les gens c'est pas pareil, on restreint encore et encore, on expulse sans ménagement, pas de mondialisation pour les gens. pourtant ils seraient les bienvenus eux pour régénérer la vieille Europe qui ne se renouvelle plus, ils pourraient eux être les enfants de cette Europe, mais non : les étrangers retournent chez eux, là où les patrons justement délocalisent, main-d'œuvre "à pas cher" comme disait ma grand'mère, d'autant moins chère qu'elle reste prisonnière de sa misère. et pendant ce temps la vieille Europe qui plutôt que de se réinventer à la rencontre des autres, préfère crever de ses vieilles peurs xénophobes, crever du sur-endettement organisé qui permet au capital de détruire les acquis sociaux un à un, tandis qu'on fout à la porte ceux, quelque soit leur couleur de peau, qui pourrait nous sauver.merci de ton amitié-facebook!

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