Interpellation d' Alain Juppé le 26/10/11 sur... par MJCF
Vendredi 28 Octobre 2011
18h30
Devant le Quai d'Orsay
Salah Hamouri est né le 25 avril 1985 à Jérusalem. Il a donc 25 ans.
Son père Hassan Hamouri, restaurateur, est un Palestinien résidant de
Jérusalem-Est. Sa mère, professeur, née Denise Guidoux, est française.
Elle est originaire de Bourg-en-Bresse (Ain).
Salah Hamouri dispose d’un passeport français, et est dûment
enregistré au Consulat général de France à Jérusalem. Salah est
parfaitement francophone.
Il a été scolarisé chez les « Frères de Lasalle », une école privée
catholique de garçons à Jérusalem-Est. Il a été arrêté une première fois
le 30 septembre 2001, juste avant la rentrée scolaire. Il était alors
en classe de 11ème (équivalent de la 1ère en France). Il est resté 2
mois en isolement à la Moskobieh, centre d’interrogatoire et de
détention de Jérusalem, et ce malgré son jeune âge (il avait à l’époque
un peu plus de 16 ans). Il a été jugé et condamné à 5 mois de détention
pour avoir collé des affiches et fait de la « propagande
anti-israélienne » dans le cadre scolaire. Il a passé le reste de sa
détention dans la section des mineurs à la prison de Hasharon. Il a été
libéré en janvier 2002 et a réintégré son lycée où il a poursuivi ses
études jusqu'à l’obtention de l’équivalent du Bac en juin 2003. Il a
alors décidé de poursuivre des études de sociologie à l’université très
réputée de Bethlehem.
Il a été arrêté une seconde fois à Bethlehem alors qu’il passait la
soirée chez des amis, fin février 2004. Une des personnes présente à
cette soirée était recherchée par l’armée israélienne. La maison où il
se trouvait a été encerclée et les jeunes présents à cette soirée ont
été arrêtés. Salah, qui n’avait rien à se reprocher, a dû malgré tout
passer 4 mois en « détention administrative » (système repris de la
réglementation de l’époque du Mandat britannique, et permettant à Israël
le maintien de Palestiniens en détention sans inculpation ni jugement,
sans limitation de durée). Il a passé ces 4 mois dans différents camps
militaires (Ofer, Katziot puis Maggido). Il dépendait de la juridiction
militaire
La 3ème fois, Salah a été arrêté le 13 mars 2005 alors qu’il se
rendait à Ramallah. Il a été emmené à la prison de Moskobiah à
Jérusalem. Il y est resté 3 mois, en isolement et en interrogatoire. Un
mois après son arrestation, sa famille a appris par la presse qu’il
était accusé d’avoir comploté avec 2 autres jeunes contre le rabbin
Ovadia Yossef, chef spirituel du parti religieux d’extrême droite SHAS,
au motif qu’ils étaient passés en voiture devant le domicile de
celui-ci. A cela s’ajoute la présomption de l’appartenance de Salah à un
mouvement de jeunesse réputé proche du FPLP, dont Salah n’a jamais été
membre. Un « délit d’intention » a été ainsi constitué par le tribunal
militaire. Salah a ensuite été transféré à la prison de Beersheba où il
est resté un an et demi. Il a ensuite été transféra au centre de
Hadarim, puis à Rimonim.
Le 17 avril 2008, après trois ans d’emprisonnement au cours desquels
une vingtaine d’audiences ont fait l’objet de reports successifs faute
de témoins et/ou d’éléments de preuve permettant d’établir sa
culpabilité, Salah a été condamné par le tribunal militaire israélien
d’Ofer (situé dans les Territoires palestiniens illégalement occupés) à 7
ans de prison pour « complot et appartenance aux jeunesses du FPLP »,
et ce à la suite d’une procédure de compromis (« plea bargain »).
Salah a été contraint d’accepter ce compromis, sur les conseils de
son avocate israélienne, Maître Léa Tsemel : les termes du compromis
étant, en effet, « soit vous acceptez et ce sera 7 ans, soit ce sera
pire ».
Depuis, Salah a fait l’objet d’un nouveau transfert, et se trouve à
la prison de Gilboa au Nord d’Israël. Selon les termes du jugement il
sera libérable le 28 novembre 2011.
Pour les israéliens, Salah n'est pas libérable avant mars 2012 !!!
Publié le 26/10/2011 par Le Figaro à 17:01
Le Franco-Palestinien Salah Hamouri, qui purge une peine de prison en
Israël, n'est libérable que le 12 mars 2012, a indiqué aujourd'hui la
porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne. La famille
de Salah Hamouri avait cité à plusieurs reprises le 28 novembre comme
"date de sortie légale" du jeune homme.
La dernière période de chaque peine de prison, baptisée "période de
libération administrative", d'une durée variable, vise à permettre à
l'administration pénitentiaire de libérer des condamnés avant le terme
de leur peine en cas de surpopulation carcérale, a expliqué la porte-parole, Sivan Weizman.
Or, après la libération de 1.027 prisonniers palestiniens en échange
du soldat Gilad Shalit, ni Salah Hamouri ni aucun détenu ne bénéficiera
de cet allègement, a-t-elle précisé.
"Par le passé, les libérations administratives étaient la norme en raison de la pression sur le système. Mais en raison de la récente vague de libérations, aucune libération administrative n'est prévue", a-t-elle ajouté.
Né à Jérusalem de mère française et de père palestinien, Salah
Hamouri, arrêté le 13 mars 2005, a été reconnu coupable en 2008 par un
tribunal militaire israélien de projet d'assassinat du chef spirituel du
parti ultra-orthodoxe Shass, le rabbin Ovadia Yossef.
Condamné à sept ans de prison, il a toujours clamé son innocence.
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