mardi 22 mars 2011

Contre la banalisation du langage discriminatoire

Au dela de ce qui nous anime en ce moment, avec les Cantonales sur notre ville. Je lance une réflexion.

On a vu, dimanche matin, à l'ouverture de plusieurs bureaux de vote, des propos inadmissibles sur les panneaux electoraux ; " Ratons" " Arabes" "Bougnoules". Des propos qui me sont difficiles d'écrire sur mon blog. On le vois d'autant plus qu'avec les médias et les débats mené par l'UMP comme l'identité nationale ou la question de la laïcité, amène des propos décompléxes ( Cf: Les propos condamné de Mr Hortefeux, les propos de Chantal Brunel ou Claude Guéant)

Mais je fût d'autant choqué par les propos tenus par un des membres de mon bureau de vote.
Même si ceux ci était sur un autre registre, concernant l'homosexualité, ils sont du même acabit que des propos racistes!

Je ne dévoilerai pas le nom de cette personne, mais j'espère qu'elle me lira et comprendra la portée de ses propos.

L'affaire débute sur le faite que le soir du dimanche, il y a le match OM/PSG et ce membre du bureau, nous fait part de sa préférence pour le rugby car le football est un sport de " Tarlouze".

Je me permet de lui faire part de mon mécontentement et lui fait réfléchir sur ses propos. Il se défend que c'est un terme bien légé vis a vis de certain propos de journalistes sportifs.

D'une, les journalistes sportifs n'ont pas une image d'exemplarité et de deux, de tels propos sont graves d'autant plus à un moment démocratique dans un lieu de la République . De tels propos sont punis par la loi, a partir du moment où elle porte atteinte a l'intégrité de qui que se soit ou un groupe de personne.

Il faut combattre cette banalisation du langage, et aller à contre courant de ce qui est "la chose habituelle".

Ce n'est pas parce que nous sommes à Aulnay que nous pouvons laissez de tels propos faire rage.

Je lance une piste pour notre ville, Une charte contre les discriminations (lutte contre racisme, homophobie, handiphobie, sexisme, grossophobie, discrimination géographique, religieuse etc...)

A mon avis, il y a urgence!

3 commentaires:

  1. Bonjour Erwan,

    Je partage ton indignation devant le délit dont tu as été témoin dimanche dernier dans un bureau de vote. Car depuis 2001, tenir des propos à caractère discriminatoire constitue bien un délit. La pacification des relations civiles est un préalable au vivre-ensemble et l'homophobie est une régression de la vie politique et sociale. Lorsque j'étais adjoint, j'ai plusieurs fois revendiqué de réels moyens pour la lutte contre les discriminations. En décembre 2009, j'ai rencontré Brahim Naït-Balk dans le cadre de la journée de lutte contre les discriminations. Habitant la Rose des vents, il raconte dans un livre courageux son calvaire d'homosexuel issu d'une famille musulmane. A lire, à moins que ce ne soit déjà fait : "Un homo dans la cité" (Calmann-Lévy). Je serais heureux de m'associer à toute initiative émanant de ta proposition.

    Bien cordialement,
    François Siebecke

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  2. François, je te remercie pour ce message, j'ai moi même rencontrer a plusieurs reprises Brahim Naït-Balk du Paris Foot Gay dans le cadre de mes responsabilité nationale du PCF en tant que co Animateur du collectif Fièr-e-s et Révolutionnaires.

    Je suis profondément convaincu qu'il faille traiter et cela partout sur le territoire national, ce type de question, quitte a ce confronter aux avis et barrières culturelles et cultuelles. Du courage politique.

    J'ai quelques idées afin d'animer sur la ville, une réflexion dans le cadre de la Journée Mondiale contre l'homophobie le 17 Mai prochain et biensûr, au dela des divergences politiques, j'invite toutes et tous a me rejoindre dans ce combat.

    Je sais que j'ai tout le soutien de ma famille politique car ces questions sont hautement politique. Et je pense que nous verrons, au risque d'être a contre courant de la pensée dominante de notre société, celles et ceux qui auront le courage politique de traiter ouvertement ces questions sur notre ville.

    Je ne manquerai pas de te tenir informé de la suite et biensur t'associera a toutes les démarches, organisations et interventions.

    Merci et a très vite

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  3. Moi, je voudrai apporter un témoignage. La banalisation du langage est malheureusement bien là. Et j'en suis malgré moi la preuve. Combien de fois ca m'est arrivé de dire "ça c'est pas un truc de pédé" sans même réfléchir à ce que je disais, que je pouvais blesser. Alors qu'en soit je n'ai jamais rien eu contre les gays et que tout ce qu'ils peuvent subir de part le monde me révolte.

    Alors, oui, c'est une mauvaise habitude à bannir de ma bouche, une connerie machiste coincée dans ma tête. J'ai un copain homo qui a une parade remarquable au fameux "ca c'est pas une poignée de main de pédé !" Il répond : "Non, juste celle d'un enculé !". Je pense que cette petite anecdote m'a fait réfléchir à la portée de ce que je pouvais dire.

    En tous les cas, je relaie sur Twitter les messages de ton blog de la semaine contre l'homophobie.

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