jeudi 10 mars 2011

Revue du Projet Mars 2011 : ÉCOLOCOMMUNISTES ? SANS COMPLEXE, OUI !


ÉDITO de Patrice Bessac, Responsable du Projet


De mes lectures (lointaines) de communication politique, j’ai retenu cette idée : à chaque fois que l’on utilise la négation pour se définir, on renforce en réalité l’idée que l’on veut nier. « Nous ne sommes plus...», « Nous avons été mais... », « Dans le passé, c’est vrai, nous... mais le PCFa changé. »

Faites vous même le décompte. La durée moyenne d’attention pour un interview radio ou télé, pour une lecture de tract est de moins de deux minutes. Et à chaque fois que nous tombons dans le piège de la référence au passé, ces deux petites minutes sont grillées.

En titrant cette Revue du Projet “Ecolocommuniste, sans complexe”, nous ne prétendons pas avoir fait le tour du sujet. Les lacunes ne manqueront pas d’être relevées. Mais le problème est ailleurs. En effet, le soutien de personnalités comme Daniel Cohn-Bendit aux politiques libérales de l’Union euro¬péenne a eu comme conséquence que l’Europe a régressé sur le fret ferroviaire... Pas stagné, non, régressé : il y a plus de camions sur les routes aujourd’hui que sur les rails par rapport aux vingt dernières années.

De la même manière, l’acceptation du dogme de la régulation par le marché de tous les domaines de l’économie a eu comme effet une explosion du transport des marchandises, de leur production segmentée et au final un impact écologique désastreux. Par exemple, la France est devenue, au contraire de l’Allemagne, un pays importateur net de voitures.

Ou encore les règles de l’OMC nous obligent à acheter de la viande bovine en Amérique du Sud créant la situation paradoxale que ce grand pays agricole qu’est la France n’est plus autosuffisant pour de nombreuses denrées alimentaires. Et pour chacun de ces exemples les consommations énergétiques liées aux transports explosent.
Alors pourquoi rougir? Pourquoi rougir et se couvrir la tête de cendres alors que les idées, les fondamentaux de notre engage¬ment se révèlent d’une modernité folle pour penser l’avenir écolo¬gique et social de notre planète.

UN EFFORT DE SYNTHÈSE

Le deuxième sujet que je voulais évoquer ce mois-ci est que nous avons entendu le besoin de produire un effort de synthèse. Ce fut à l’origine notre intention en demandant aux groupes de secteurs nationaux de s’essayer à cet exercice deux mois après la publication d’un grand dossier. Nous n’avons pas réussi à l’obtenir.

Nous allons donc changer notre fusil d’épaule au prochain numéro et établir une sorte de “sommaire” des synthèses nécessaires. Vous connaissez ces magazines que l’on achète numéro après numéro pour collectionner des fiches pratiques? C’est ce que nous allons faire en créant deux pages “Les propositions du PCF sur” qui seront égale¬ment rassemblées au fur et à mesure sur le site internet. Et si l’expérience se révèle utile à l’usage, et c’est vous qui nous le direz, nous accélérerons pour en publier 100 d’ici la fin de l’année.

UNE COLLABORATION AVEC MÉDIAPART COMMENCE

Je finis enfin en vous annonçant une bonne nouvelle. L’équipe de la Revue du Projet a rencontré une représentante de la rédaction de Médiapart, le site d’information dirigé par Edwy Plenel, et nous avons le plaisir d’entamer une collaboration. Ainsi d’ici quelques jours, la Revue du Projet disposera d’un espace de rédaction dans lequel nous publierons régulière¬ment une sélection de ses articles principaux. Cela sera aussi une manière de confronter nos écrits à la sagacité des lecteurs et des lectrices de Médiapart qui j’en suis sûr ne manqueront pas d’en commenter le contenu.

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